• ma naissance à vil prix

      j'avance à travers champs
      comme ça, par amour de la boue sans doute
      par l'inavouable goût de la flétrissure dont est imprégné l'homme
      ou la femme, sa forme subliminale, par forcément plus stable
      et qui se dit où moi je vis
      n'en vivra pas d'autre ou seulement
      sur mon dos

     

     

      je ne ferais pas de mal à un pou certes, mais aucune grandeur à cela depuis que je me rase la tête, alouette...
      tout le corps empalé sur son propre fémur - y a pas que la soupasse de bonne dans cette écuelle, y a aussi la fausse arrogance de quémander envers et contre
      toute l'humiliante sollicitude
      de l'aumône

     

     

      je ne jouis pas: j'ai peur de perdre ma patrie, de laisser échapper un bref et odieux juron,
      de malencontreusement parier sur le mauvais cheval, le canasson rachitique et pourri qui a perdu jusqu'à la dignité
      de dissimuler sa déchéance sous quelque grotesque affabulation
      et le voici crevant tant de dépit que de soif c'est tout, croulant sous leurs épluchures de graines de tournesol, leurs rognures
      de blettes évidences...

     

     

      ta mère la mort
      et puis on s'insinue en douce et malgré tout, jusqu'à trouver cela joli et pourquoi pas charmant
      charmant ta face de pute, ton petit orgueil défait, la main qui jamais ne daigna se poser sur ton front et pourtant,
      pourtant l'instinct si clair, l'humeur imprévoyante et qui sait... le destin qui répare tout ce qu'il a détruit
      juste en y repassant, en soufflant par-dessus, juste en
      se déminant la queue...

     

    « le chant de l'oiseau mil ... »

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