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mort que vif
je voulais me foutre un coup de couteau dans le ventre mais le coup est tombé dans un trou. ou j'ai voulu mourir et la vie selon moi,
la vie se fout de moile berceau solitaire. tu ne me remplis de rien. un trou me perforant la tête crèverait l'abcès, dégageant un vide par où
respirer enfinje me fous d'être aimé, d'une corde où me pendre. je verse à cent pour cent
dans le néant-jadis, le néant
hors d'âgeje ne suis rien
mais jamais assez rien. je me couche dessus la bruine, la bruine
me touche le visage, je n'ai pas de visage, j'adopte l'attitude
d'un régulier suicidetu me manges une joue creuse, très creuse
la mort se mêle de moi, la mort se mêle de rien. je fais le tour du lac, je tourne autour du pot
et ça fait même pas jouirla porte s'est ouverte, le nuage
crève de lui-même. j'ai mal à nulle part. très
malon ira dire bonjour à l'adieu, on éjaculera à bout portant dans
la bouche d'une morte. on dira non, comme pour s'enfoncer un peu plus encore, doigt-chagrin,
dans la merdeun siècle et pas un pouce de plus. tu me regardes
quand je ne te
regarde pas. parce qu'y a pas d'ça à voir
ni rien
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