• pleut trois misères et un sceau d'eau


      je suis resté là-bas, au mitard du départ. je parle à mon naufrage
      je caresse la ronce à revers, j'enfonce
      un doigt dans l'marécage...

     

     

      du vent, il y a du vent
      en haut-lieu mais ici, à ras de terre, au sol-défèque, où les miroirs s'engouffrent
      pas un souffle non, pas une once de brise. la bête s'enivre

     

     

      le mur en paille, la mort en braille - on va pas faire long feu, non je crois pas, ferraille ferrailleur
      un peu d'eau au goulot, si peu
      d'eau au goulot

     

     

      on se guette de travers, et toi tu trou
      si on creuse d'ailleurs, au fond duquel rien ne jappe
      . nous avons fini de nous regarder

     

     

      genre un ciel petit chagrin, qu'on sirote avec une paille en fer
      je descends quand tu montes, quand tu descends je remonte - c'est comme ça qu'on finit tout trempé
      raccommodé au fil de l'absence...

     

     

      je m'arrache un soupir, c'est un soupir de moite. un soupir du fond des choses
      du fond d'la trappe
      si j'abandonne disons que tout n'est pas perdu, avec un peu d'retard

     

     

    « carénage de printempstu vaux ce que vaut ton amour »

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