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tu vaux ce que vaut ton amour
nos actes de bravoure, nos pièges à déboîter le temps
et je te rejoins là, épuisée, ratatinée en bout de lit, le nombril arraché
la chute insonoriséeun sceau
un sceau d'eau commun
et une rouille, qui affecte la moelle
le talon droit qui se cale devant l'orteil gauche et le pied s'aplatit, puis le talon gauche qui repasse devant et se cale à son tour... on ne voit pas la mer monter
ni le sceau déborderil y a des milieux desquels on ne peut déborder, en forme d'entonnoir
je niche en mon absence
si tu regardes bien mes mains tu finis par t'apercevoir qu'elles ne sont pas réelles - un peu de vent froissé
le désir qui s'oxydechacun son bout, de laisse
son arpent de terrain vague
mais j'y pense
et quand je refais le chemin inverse, personne en bout de course
un vide sidérant
une chaise éventréegrimpe un barreau, puis une autre barreau
je discerne le sommet de l'échelle quelques barreaux plus haut, dont on ne saurait redescendre
ni s'élever plus haut
plus haut il n'y a rien, qu'une houle mauvaise, espace désaffecté
plus bas c'est encore moi, décidément peu doué
pour les échelles
pareil pour les marelles
ou les échecs avec leurs histoires de fous
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