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tu me donnes un peu d'eau je te rends tout un fleuve, d'un trait
pas bien-venu mais mal-parti. du coup ça rame, ça coince, ça rampe et même que
ça patine des fois
le ciel n'avait pas faim en ces temps-là, et j'ai gardé la main tendue
la main tendue c'est déjà çades milliards de clandestins
et d'exilés mentaux
les femmes leurs menstrues, les lunes à leurs ovaires, je suis issu d'un patchwork
croisé à une césarienne
alors on m'a dit tiens, toi tu t'appelleras lolekni le ciel ni la mer. les dunes peut-être
voire même les collines, plus au sec à l'intérieur
tu me suces je te suce, puis on se re-suce encore
la vie est merveilleuse, je crois
qu'on fera de bons morts, sagement aplatis sous nos pierres tombales, nos beaux marbres
funérairesj'ai eu envie de t'embrasser, avec la langue mais sans te baiser
une autre fois j'ai eu envie de te foutre, te foutre oui mais alors sans la langue, parce que les deux ensemble comment dire...
les deux ensemble on sait plus où le nord, où le sud, on sait plus qui navigue les deux ensemble on sait plus où le ciel
où la merils vivaient l'amour comme une prothèse, un antidépresseur, ou encore la variable
d'un bancale ajustement, et non
comme une fin en soi, emprise directe sur l'essence, le seul pont
navigable ça c'est marrant, quoi
qu'on en pense« j'errai par les œillères, les sillons les tourbièrestu parques tes visiteuses dans le trou de ma mort »
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