• vision des jours très purs


      les jambes cassées le trou blessé - tu vois, je marche comme je peux
      ni d'ombre ni d'équerre

     

     

      une balle dans le brouillard, tu remontes ta chaussette
      il ne suffit pas de se toucher du bout de la langue pour qu'on se dise amis - c'est plus
      compliqué que ça

     

     

      plus rien ni dans la façon
      dont tu jouis en retirant le pouce, c'est un excès de paresse une pure
      mystification on en reparlera

     

     

      je parle à mon trottoir. rien ne me dit
      de me rasseoir ou d'aller me faire voir - y'a juste une idée, comme ça,
      un air de rétrograde

     

     

      on ferme la douleur
      pas besoin de serrer les dents on ferme la douleur c'est tout
      on arbore une
      tête morte, bah v'là la tête morte

     

     

      tu t'y prends comment à
      foudroyer l'espace, comme ça de haut en bas en écartant les cuisses, en
      fumant du gobelet ça chauffe

     

     

       j'arrête les j'tons, en fait j'arrête tout
      quand je me relève je ne suis plus qu'une ombre molle
      esquivée sur ton dos

     

     

    « crucifixion du poissoncarénage de printemps »

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