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Par lolek le 19 Avril 2023 à 07:22
les yeux s'embrouillent et il vaut mieux se contenter de peu, ou d'autre chose, d'un autre corps d'un autre mode
respiratoirej'allais tous les dimanches, pas à la messe non, j'allais tous les dimanches ainsi que
tous les jours de la semaine. on rentre tard chez soi pas sûr qu'on trouvera quelqu'un, soi-même ou un chez soi pour
nous accueillir à bras ouvertsle ventre est dur. le ventre mais on présume qu'en appuyant fort dessus, un ver en sortira
ou l'image d'un ver. on a cassé toutes nos lunettes impossible désormais de distinguer
l'image de son objet ni de déterminer de quel côté penche
le réel mornemoi j'ai mangé du saumon moi j'ai mangé
des carcasses de saumon, je nage à contre-courant. j'avance pas je nage à contre-sens envers et
contre toute raisonquelqu'un compte avec moi, jusqu'à trois quat' cinq, jusqu'à trois deux un, quelqu'un ça veut dire quasiment n'importe qui
on avance mais on ne meurt pas. on ne nous tue pas du premier coup. la grâce viendra et, toutes dents cassées,
on s'essaiera à un sourire...à la fin c'est comme ça qu'on respire : en vivant peu, mais en mâchant consciencieusement
adieu coupe court à tout - on aime prendre
le temps de cracher nos poumons le temps de
flétrir nos mémoires
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Par lolek le 17 Avril 2023 à 07:19
on se voit là-bas, là-haut, où tu veux, sur le ferry
on mange avec les doigts. on se touche avec les doigts. on baise avec les doigts
les vides se percutent, évaluent les dégâts, ramassent les morceaux s'il en reste de beauxalors on a remis ça à plus tard, mais à beaucoup plus tard - on ne vit pas à l'heure
quelqu'un se lève et monte la garde. au choix. de toute évidence, tout choix ne peut être que le mauvaisblotti contre son ombre, il avale les signaux. j'ai bien essayé de lui parler mais rien ne sort
vivant de là. à quoi bon un shampoing dès lors, sur l'œdème d'un masque durje rentre chez moi. tu diras ce que tu voudras, moi je rentre chez moi
cela fait des mois qu'il pleut, et toujours pas de parapluie
chez moi. de parapluie. n'importe lequelramasse tes cendres. ramasse tes cendres et gratte-moi le dos, pendant qu't'y es
et si tu n'y es pas un peu de gras aux lèvres fera l'affaire je veux dire
qu'il faudra bien faire avec, avec ce sans perpétuel, ce sans congénitalelle se brise la joue creuse, c'est quelque chose
d'ici là on n'en reprendra pas, d'ailleurs on ne
reprendra de rien, d'ici là. de la poussière dans l'œil ni du spectre des formes - on se tiendra à l'écart
promisla conscience vidée, bon, on peut passer à autre chose maintenant. le rien se multiplie certes
mais d'un autre côté les jours rallongent - les jours s'allongent
jusqu'à l'oublipensées de l'inessentiel, petit galop tranquille
cheval de fumée. de suie. non, de fumée
clopin-clopant...
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Par lolek le 15 Avril 2023 à 09:17
divague ou je m'arrache. il parle de beauté et la beauté sa touffe. il, ou selon la version je
me cache tout au fond de mon œil, pupille iris et cetera, pupille iris dou-
ce mort au ratsans incidence. rien qu'accroupi. croupissant accroupi
il y a un mieux et c'est notable, l'horizon maintient sa position. se relever nécessite un équilibre, un appui contre le
vide omniprésentj'arrive à peine à ma hauteur. le reste s'enfuit. et le reste restant s'ennuie
comme si le miroir avait immobilisé l'image d'un modèle en cavale
manigance un genouou le lézard en deux. repousse la tête repousse la queue, chacun de leur côté. la faille pense au milieu
rien à dire rien à faire : le temps se perdmouille ta barbe. avant de passer à table, ou de pousser le bouchon un peu trop loin, mouille ta barbe
un peu trop loin c'est moi. encore plus loin c'est moi aussi
toujours plus loin me manque déjàparcourant la famine. j'espère que tu tiens le coup j'espère
que tu n'as pas épuisé toute ta réserve de bonbons, j'en ai pris un la main dans le sac
jusqu'au moignonil a fait beau jusqu'à jeudi, puis je me suis réveillé. des flaques de sommeil ça existe vraiment paraît-il
même après la bagarre
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Par lolek le 13 Avril 2023 à 06:37
ils se sont fait des montagnes de mensonges, ils ont même dit au chien: aboie - mais le chien lui n'a pas répondu le chien lui
n'a pipé mot il n'en a
pas le temps, pas ce temps-là du moinstu sais que je ne t'embarque pas dans une légende, ni dans un succédané de réel - je t'emmène aux lampions, tout feux tout clairs je t'emmène aux
lampionsmachine arrière n'est pas crédible, machine arrière
va de l'avant. tandis que sur mon ballon rond, moi sur mon ballon dos je piétine, je piétine éperdumentne rien dire, pas un mot pas un geste, qui puisse compromettre... alors on s'abandonne
à l'in-nature des non-choses, saule en pleurs bien triste épanchement, on s'abandonne
et puis on s'abandonnedéplorable conséquence, y a plus rien à manger. on se sent rogner les ailes on se sent
battre des cernes. un jour fait le vilain on lui balance une froide poignée de
fraises tagadaune patte cassée de canard s'étant substituée à ma conscience effarée, je
rentre bredouille. on reprendra le cours
débonnaire de nos pensées lors d'une prochaine éternité. retour au sasil se dit quoi, de se dire soi, il se dit soit. ou sois. au pire
au moment de me dire adieu ne lorgne pas vers le bout de tes pieds fixe bien
clairement l'horizon - on y arrivera se dit-on, même si on n'y
arrive pas
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Par lolek le 11 Avril 2023 à 07:01
ma langue est tellement sale...
j'aurais voulu te lécher le bras, dans le sens des épines autrement dit du poignet
jusqu'à la claviculeje suis un être à court, à court de quoi, à court de soi. est-ce qu'on meurt si on embrasse une fille dans la bouche ?
ou si on lui touche la couche ?j'achève quelqu'un, mais quelqu'un semble grave, quelqu'un se rase le mou. j'achève quelqu'un car il est temps
de tomber en dedansvivre c'est mort, alors on s'est gratté la joue, on s'est souvenu de
j'étais homme mais je n'étais rien. j'étais homme de n'être rien. je n'étais rien, rien ne pouvant être qu'homme
et on faisait aller...les hommes n'ont pas de taches de rousseur partout sur le visage les hommes sont
juste des hommes - ils ne se suffisent pas mais peut-être que
rien ne suffit à rienje ne m'appelle plus par mon nom, ni par aucun autre nom, je ne m'appelle plus
il va falloir rester vivant pourtant
assumer d'être vivant
supporter d'être vivantmentir ça veut dire quoi mentir ça veut dire
supporter d'être vivant. je garde un cheval dans le creux de la main. un tout petit cheval
qu'il galope, qu'il trotte ou qu'il aille au pas, on ne tombe amoureux que d'une solitude
forcément infinie, la solitude...j'ai donc léché
ta langue par hasard, sans conviction ni intention de blesser qui que ce soit, de mettre le doigt là où il ne faut pas et ça ne marque pas - ça rend les choses
un peu plus incertaines, c'est tout
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Par lolek le 9 Avril 2023 à 07:28
tu pleus quand il pleut, mais quand il ne pleut pas tu fais quoi, hein, tu fais quoi le reste des lundis ?
ma tête de mec, essai transfoireux entre deux pigeons-vole. alors je me dis, porter court, soit,
mais mourir hautallez, j'arrête de vivre : en cet instant, mourir, c'est accoucher de l'éternité
pas de roulettes sous ma valise, de quille sous mon radeau de réacteur sous ma fusée - je fais, de tout et par tout temps,
l'amour à l'ombre tristeun chien sans dents, un chien sans voix, a enculé le vide
ma révolte n'a rien d'une éjaculation faciale ma révolte
déverse clous et punaises dans ton lit de naturedes trous aux genoux, des trous aux coudes - seul au milieu néanmoins,
respire le troules enfants ne meurent pas les enfants ont la décence
de mourir adolescents les adolescents l'indécence, une vie durant de
persévérer dans leur crimemourir se rapprochait le plus de vivre, mourir c'était
éjaculer hors femme, éjaculer quand même, jouir dans et
ou de sa propre béanceta chatte elle a deux dents, ta chatte elle porte un masque, ta chatte elle ne passe
pas le cap de bonne espérance - on ne pouvait
rêver mieux, rêver plus hautà part avoir pitié je ne vois pas ce que je pourrais faire, non, je ne vois pas ce que je pourrais être
toucher du fer, dévider les marées...
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Par lolek le 6 Avril 2023 à 09:10
tu recouvres ton corps de carton il faut bien qu'on se protège
tu fais caca à l'extérieur des maisons, c'est déjà çamanger avec les doigts, ne pas se faire d'ami
on a vécu tranquille, comme en villégiature - les doigts
pas vraiment propres non plussi tu manges quelque chose dans ma main, ne plante pas tes dents dans la chair de ma main
demeure un animal paisible, un animal entre les clousje crois que les hommes ont disparu. et même les femmes ne semblent
servir à rien. on les voit dériver en pleine
dérélictionje boucle ma ceinture, c'est plus prudent, je ne l'attache à rien
à rien ne m'attend passoif de je ne sais quoi, quels postillons de source
soif d'une salive élémentaire. la fusion en sourdinele ciel est venu à moi le geste large, le sexe fluide, et je l'ai laissé faire
un équilibre instable sur la terre en roue libre m'a mené làchaque jour je saigne du nez. je me tourne de l'autre côté ou je tende la joue opposée, toujours je saigne du nez
je sais plus comment fairecela ne fait plus d'effet, qu'on tape tant qu'on veuille
une détresse persistante par ailleurs, et se passant de cause
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Par lolek le 4 Avril 2023 à 09:10
tout un halo d'éternité lancinante au-dessus de moi
et même au-dessous, quand je penche la têtene sachant pas où vivre, je ne vivais pas
ne sachant où dormir, je me couchais ivre là-même où je tombaisje me métamorphoserais soudain en animal fabuleux devant tes yeux que tu ne me verrais pas. du coup je ne me change en rien, tout comme on butte
sur une transparence aiguëgenre plus loin. n'importe où mais plus loin - un pas
au-delà de l'ailleurs, qui nous tournait le dosque j'aie traversé toute la ville à pied ou que je n'aie bougé d'un pouce, je ne me suis
jamais senti si mort, pour autant que mort se sentedormir délimitait les îles, dormir faisait la mer
dormir tout cru, à peine nuje me mange. quand je n'ai rien à manger, je me mange
je me recrache aussi, quelquefoisil ne te manque rien. s'il te manque quelque chose, tu fais mine de le chercher, sans savoir vraiment au fond
de quoi il est questionje n'ai pas rougi lorsque tu as pissé ton regard nu sur moi, j'ai juste continué à attendre d'être
enfin
délivré du dégoût de moi
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