-
Par lolek le 25 Juillet 2020 à 06:56
quel homme en-dessous du navigue ? quel fond se blesse ?
je mange tous les jours, tous les jours je vomis
c'est dieu me fait la guerre en se léchant les clous, tétanos à l'anis
thanatos narcisseil y a quelqu'un derrière mon dos et c'est pire que mon ombre: c'est ce dont je suis l'ombre
il y a mon dos derrière mon dos, que je ne connais pas mais il se tient le ventre - mon ventre
mon centre désaxé, mon axe décentré. je regarde ailleurs et c'est encore nulle part
d'où nulle part me regardemange-machette, méchanceté tu pues
je me brosse les dents, la langue l'œsophage, je me brosse la perle rare
les doigts flottent en bout de bras, que le tronc ne retient plus
largué en soi, la mer en soi, borgne la chiasseun petit vagabond un petit
coléoptère mais sans colère, la gueule sèche
un bout de ciel entre les cuisses, mieux vaut mourir assis, penché de biais
le sexe ne t'en voudra pas de l'avoir trahi...un ogre en moi s'est vu dans le miroir, profitant d'un jour que gueule ouverte je
radiais mes substances.
de quelle antre le prématuré, vagi vagal ou vaginal, bousilles-tu le cadran
ferme-moi derrière toi veux-tu, porte ouverte aux courant morts, simplement sec-
tionne l'orgasme
votre commentaire -
Par lolek le 23 Juillet 2020 à 05:45
clou de mon rapace, clou
rester jusqu'au bout, or jusqu'au bout c'est rien, un pas plus loin
tant que j'ai attendu l'a préservé de rancune, a mis clé sous la morte
je n'ai rien attendu m'a curé les boyaux, certes, au moins ce côté-là c'est clairqui m'aime un chleuh. un chleuh ne pleure pour ça
respire contre la loi, sinon la loi ça sert à quoi
c'est comme pour le christ: on aura profité de sa sieste pour naître, exister
et se croire mort de mortje cherche
un endroit non chez soi où retourner chez moi, un genre de non lieu
à nul être étranger, et dont être étranger perd son étrangeté
le retour à nulle part, nulle autre part qu'ailleurs. l'eau noire des nénupharsfier de l'être, il s'est pendu
j'attache ma ceinture, j'enfile mon bonnet
dans le ciel des goélands, les drones et l'incendie
je ne me souviens de rien, j'attends dans ma maison
que coule ma maisonje ne supporte plus le poème, ni rien, ni de ne plus supporter
du coup je m'arase, je me trais chaque poil. tu crois que je finalise un suicide alors qu'en fait je me fais la valise, et tu ne m'aimes pas
je fais, obsessionnellement, l'objet de mon déni
et ça me gavedécibel ça fait du son
or le son ne l'entend point, et toute ma vie comme ça, froissée de l'entrejambe
à s'épiler la langue, l'anus et le nombril, à se pisser la tombe
d'où ce léger déséquilibre...
votre commentaire -
Par lolek le 21 Juillet 2020 à 06:56
je manque de sel. bon, je manque.
l'odeur des pins l'odeur des foins, bon. le désarroi féminin.
je m'arrête là, je n'irai pas plus loin - plus loin c'est à partir de là d'où
je cesse enfinnuage. hermétique. nuage.
j'aime bien quand je vais alentour. car alentour m'assiège
m'élimine me
radicalise
exister procède d'une rupture éminemment violente. exister résulte violent. j'ai fait ce que j'ai pu j'ai arraché, verbalisé
frayé un trou. j'ai pas voulu comme ça. mon petit tas de caillouxl'herbe qui pousse, jusqu'où elle pousse, sous quel la rase net.
j'ai donc mangé le rat, le rat aride de sens. qu'un sourire me défigure, d'un sourire flasque la transfigure
en tout petites coupures, en roubles en zlotys je rachète le néant, je rachète
le néant court toujoursles ailes parfois c'est juste de n'avoir plus de poils ou de plomb sous les bras, à tordre la raison.
je m'étais trompé dès le début pensant qu'être serait gratuit de gratuité alors qu'en fait, être
mais à titre totalement gracieux, la corde au cou
le ciel ouvertje marche à côté de mes pompes et du gars qu'elles portent, y enfonçant des clous
tant de grâce en ce monde et je ne sais qu'en faire, j'étouffe de la grâce
miserere miseris, j'ai besoin de vent vide, de broyer le grain vide
votre commentaire -
Par lolek le 19 Juillet 2020 à 07:11
"réconcilie-toi donc avec la vie". du coup je l'ai violée. ou l'inverse. plutôt l'inverse. plutôt en rêve ou à l'envers. non.
non, je ne me
réconcilierai pas avec celui que je suis, même ne l'étant pas - je crèverai d'abord
et de bâbord
il fera nuit. de nuit très clairehors sol. hors ciel. hors jeu.
on voudrait aimer cru, à cru, on est bouleversé, la mort elle a ses dents
rentre-moi une langue, une douille, l'amour sous
péridurale
et si j'arrache une dent reste le trou, le trou durant - ne ressuscite que
la mort, récurrente obsolescencechien méchant, mais pas plus que ça
j'avais une meuf, une meuf entre ses dents. c'est bizarre et plus je m'en rapproche, plus elle s'effiloche, la mort
j'y crois même plus
- encore un
faux espoir. fausse frayeur. crème luciferj'ai plus de chien
le dernier chien s'est pendu, empoisonné, noyé ou je n'sais quoi
tout comme ce qui ressort à l'absence de pitié, tout ce qui malgré tout, malgré soi, et les petits cochons
j'habite un rien, une civière
j'habite pour de fauxai-je mangé ma chatte, avalé ma langue
pris du retard sur le train du milieu, madhyamaka karika. tu m'embrasses où tu veux, je recrache. je recrache au milieu
l'homme qui m'a tué
s'est déguisé en femme, peau d'âne
votre commentaire -
Par lolek le 17 Juillet 2020 à 06:41
je n'aime les hommes que nus
j'allais dire les âmes
j'allais dire je n'aime les âmes que nues
quand l'âme signifie la nudité de l'homme
et l'homme le bouleversant
dénuement de l'êtreou quand survivre ne s'apparente déjà plus à un combat, mais à une routine, toute dignité saignant du cul
un vieux clodo. il répétait sans cesse et pour lui-même "ah c'est l'angoisse". alors nous on l'appelait Langoisse
pour conclure, on en crève tous un jour - de ci, de ça, de simple mort ou même
d'avoir vécu...j'ai peur du vent qui sème, décime, malmène
alors je me bouche les oreilles, je plisse les yeux et je me pince les fesses. le vent qui vente ne me dit rien de bon
un jour je serai personne. je m'y efforce chaque jour. un jour je serai rien, vague après vague
plus pur qu'un mort la bouche ouverte: la mouche sur sa lèvredans la nuit c'est comme on veut, et comme on veut c'est rien, à l'aveuglette
on se serre la douille on se gratte la foune, la voile hissée et l'amarre larguée - ne manque que la mer
une mer, n'importe quelle mer
sera toujours la mer...on disait on dirait, comme un jour on dira, la putain rougira
mort jeune, de vie si vieille, on ne se
reconnait plus
- c'est pourtant soi pourtant. pourtant c'est allemand
votre commentaire -
Par lolek le 15 Juillet 2020 à 06:57
être le
être le néant, sport commun, place assise
être le, de, le, être
le néant. redresse ta mortc'est ça
la queue leu leu l'âne qui gicle
l'âne qui gicle le mur qui branle
entoure laboure le trou, cerne le ou sous le cercle, entame à pied
piétine le trou, ill'essentiel
ne fonctionne pas, c'est une panne de réel
sentir mauvais, se dire je sens mauvais, se dire ça sent mauvais, également
également l'est en tout, détends-toià reculons, délestant, se
se
délestant de se, de soi, à reculons de se, et s'alentours
la vache a bu son lait, la prairie malfamée, malfleurie, malodorante
le sang a tourné pisse, la prairie reine des bouses
a fait place au désert, au désert in-
conditionnelraconte-moi, allez va une
non-histoire -
non-histoire de quelqu'un, vu de personne, personne le voit
: il roule à
tombeau ouvert
votre commentaire -
Par lolek le 13 Juillet 2020 à 06:54
à l'intérieur de
ou au dedans
la pluie c'est quand il pleut
à l'intérieur doncvivre illicite
et je ne parle pas
d'en-haut, d'en-bas, de l'année sainte
non, je n'en parle paspetit bâton
rumine sa douleur
petit bâton tordu
mordille mordillaplus personne
pour me nourrir étrange
un égout, une gouttière
alors là tu fais moins le malinmécaniquement c'est moi
les yeux bandants, pendants
le rafiot désœuvré
assurément la vaguedevant il tombe
il tombe enfance
il ne tient que
sur soi, le trouvas à la mairie, vas à la mer
la mer à l'égouttoir, la mer à la gouttière
le temps
vraiment s'aggraveplus de pomme, une pomme - il n'y a
plus de pomme
sur l'arbre ni d'arbre
sous la pomme. une pomme
votre commentaire -
Par lolek le 11 Juillet 2020 à 06:41
j'ai pas sommeil
d'ailleurs je le lui dis souvent: n'écrase pas ma p'tite vache
sors du trou n'est pas néje lui dis nique ta vache, elle me dit j'ai pas d'vache, d'une mine compassée
et alors d'un orgasme rassis je lui re-
tire les sabotsj'ai pas sommeil - j'ai même pas la nuit de faire un lit
le mur sous le voile, le mur qui s'ébroue
et quand enfin je prends le large je le prends en pleine facepas de raison de se sentir
plus vivant qu'un autre, mais le clou qu'on s'enfonce dans l'épine dorsale
ça fige le sourire - oh, la radieuse obsession...j'ai mal à un autre que soi, ou la nostalgie des grandes cuites, crucifix et comas éthyliques
l'œil mord à l'hameçon, et c'est du coup un paysage alternatif
qui re-
trousse sa blouse, répand sa mousserien à redire, rien à cirer - ne s'élucide pas
la raison noire des choses, en attise la gifle, gardant pour l'occasion
une joue de côtéputois j'écris putois, mais c'est putois
et ça fait mal au cœur, étant donnant qu'on a un cœur
une route savonneuse
un écrase-mégot
votre commentaire