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Par lolek le 29 Juin 2020 à 20:05
partir en terre, en brique ou par-dessus
les temps, écrasant ces
jolis coquelicots mesdames...je ne veux pas m'élever, sauf pour un
je-te-tiens-tu-me-tiens par la barbichette à hauteur du
dieu d'entre trois clous il faut passer
entre les clousje contemple avec une intense pitié
ces tuiles mécaniques - je voudrais te sucer la chatte avec la langue
d'un homme à l'instant néune tombe au soleil, petit jardin fané - il faut des mots sur ce qui fut afin de
délivrer le présent de
n'être rienil y a un degré où la peur cède: sage euphorie du plus-rien-à-perdre
et te laisse embrasser...je me baisse pour me gratter la cheville et lorsque je me relève, plus rien n'est comme avant, étant donné qu'apparemment
avant a changé d'pôledes incantations tu dis. or elles
résonnent en plein trou noir
- c'est l'heure quand on y pensesi tu meurs ne me le dis pas, envoie-moi simplement
une carte de l'au-delà, comme si le moi de l'en-deçà que moi je suis se trouvait
au-delà d'un au-delà - je n'en demande pas plus...
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Par lolek le 28 Juin 2020 à 05:54
il est mort, mais il vit à l'intérieur. à l'intérieur il vibre encore. même lorsque la roue
ne tourne pasvivre ne fait que commencer, quand on s'appelle éternité. sinon on passe son tour, entamant
un chant à la spatulevivre sans sens, tu tiendrais pas un quart d'heure, promet le mort. la grâce du monde
à le dos tout griffétu pleures mais quand tu pleures, est-ce que tu fais vraiment semblant ? ou bras ballants vas chantonnant : ma chatte elle a des ailes,
mes ailes ont pas de plumes...je suis le mort d'entre lesquels n'est pas ressuscité
un seul survivant
alors tais-toiau fond dieu
et les p'tites filles dans le quartier, dont l'élastique
un jour craquesi t'as quelque chose à perdre alors évidemment, évidemment mais on s'en brosse
: clitoris, cordon ombilical, suicide interactifet les gens qui vont, et les gens qui va, tout ça le temps se gâte - le temps
c'est ça
se tâte
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Par lolek le 26 Juin 2020 à 06:39
je n'ai pas d'odeur. j'essaie de trouver une ligne relieuse entre moi
et l'infini, ou l'infini tout court - une ligne
droite, courbe, insécable irré-
vocableeffectivement l'été
turbulence figée comme on arrache un
visage de sa face - le miroir n'y suffit pas
le scalpel ni la pelle
- ma joie court après ellej'immense et c'est pas gai
tranquille un pied
posé sur l'os, et l'autre sur sa pointe, vidé de mer vidé
de son naufrageje ne porte la marque, les stigmates
du slip sur la peau - nu comme un pôle, nord comme un môle, amoureux
même si la bave un peu
et mon amie la ronce...je n'ai plus à penser, à voir ou à rêver - un seul œil entre-close
entresol ou aut'chose, une seule vie saudade, le poisson crucifié
quand j'écarte les bras, le poisson énucléé
quand je resserre la visà qui va l'innocence ? trou d'mulot, trou d'mulot ! je n'en ai pas
la cruauté. roule une cigarette, porte-la
à tes lèvres naturellement
superbement méta-
physiquement - trou d'mulot, trou d'mulot ! ainsi la chute empoche t-elle
l'éternité, clitoridiennela fin du réservoir allez, bois un coup un
dernier coup, avant d'aller te rasseoir là, en fond de cale
en fond de classe à contempler le dos
unilatéral de ta modeste
destinée... ou alors sur un banc
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Par lolek le 24 Juin 2020 à 05:58
ne supportant
la moindre distance, ni le moindre
rapprochement - à fleur d'un
objet maladroitde nature mystique, par conséquence fondamentalement
asociale, la bouche en cul de poule
et les pépins crachésil marque le retour à soi, le dieu caché dans
le réveil-matin - marcher sur le néant marcher
sans chute sans
se pisser dessusni le bonheur ni la paix, je vous prie de bien vouloir retirer
ce pal de ma nuit regarde comme elle rit
cette épingle de l'œil je vous prie - ceci est une prière
évacuée de l'ordinairenausée du toboggan nausée
des balançoires nausée
petits poissons en forme d'idées noires, rien
qu'un mort accroché à son nommon jeu de jambes pétaouchnok, une vérité suffit
droite et cependant dépourvue
de rive méandre ou terme
lacet défait de la pitiédépart de feu retour de cendres, c'est quelque chose
qu'on retient sur le bout de sa langue, l'interrupteur imaginaire, poignées do-
rées du cercueil. le noyé malgré soi
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Par lolek le 22 Juin 2020 à 07:09
lascaux n'a pas eu lieu, ni les bottes de sept lieues
ma maison ne m'aime pas, mon chien ne me reconnait pas, ma femme s'est remariée - même la picardie, oh la picardie
m'a rayé de sa carte, lascaux n'a pas eu lieu: les bisons c'est du flanpetites larves, missions expiatoires, retourne s'il te plait
là d'où tu ne viens pas, nulle part et c'est ma dose, je rentre dans un square - un square c'est free, un square c'est à tout l'monde, je rentre dans un square :
je ne rentre nulle partl'overdose samouraï, et quand je dis cela j'évoque évidemment
la sauce samouraï, or tout est image : l'os comme la moelle, l'homme comme la bête, marie dieu dans son ventre
comme les rectangles dominos claquant derrière
la buée des lunettes - mais image de quoi ?mort de vous sur chaque image. et même un peu avant même
et encore plus après même - ou alors c'est kif-kif, l'équivalence en son genre, prophète mécréant et tout en balbutiant
. j'appelle ça une rivière. tu dis c'est un poissonje ne me rappelle rien
la mémoire est matière certes mais si peu matérielle que
j'en oublie d'exister, d'incarner ma conscience, d'enfourcher ma douleur
les dés restés collés aux doigts, le chien à le gâchette, je tire pas
je me tire mais je tire pas, je voudrais cesser enfin de
me souvenir de moi, de me
pencher sur moi, d'un oubli radical
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Par lolek le 20 Juin 2020 à 05:47
ce qu'il ressentit tandis que la mort était vacante, vacance
que survivre prenant l'eau, le point fuyant le i, l'espace rétréci
au point d'embrasser l'infiniciel et terre, ciel
et la tombe entre deux, et la fosse au milieu
: ressusciter n'est pas
qu'histoire de style, ou si, va mon ami va
savoir, et fais un tour
en hélico - du moins se sent-on heureux
en hélicocaresse-moi la joue, mais seulement avec la griffe, je n'ac-
corde aucune confiance aux signes précurseurs, aux instincts prédateurs - la bête en moi
aux abois à l'affût, acculée, la bête en moi
se gratte la bêtes'évader, vite, s'évader
monter d'un cran, baisser d'un ton, l'insignifiance absolue
d'un salut personnel - mais s'évader, fuir s'évader :
l'insignifiance absolue, entre autres, l'épinglé papillon
de vivre
ou presqueprier peu, boire beaucoup, des morts sur ma place de parking
des rames mais pas de barque, de quoi chanter mais pas d'chanson, ma tombe
et personne dedans
ou peu s'en fautne m'invente pas, retourne à la maison. à tous ceux éprouvant que
ce monde n'est pas le leur, ce monde pas à l'heure
et qui traînent en short sur la pelouse miteuse bien après
que le match ait eu lieu...
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Par lolek le 19 Juin 2020 à 07:49
j'ai vécu d'un oubli, maintenant il serait temps
de tuer nos enfants, allant jusqu'au bout de nous-mêmes, de l'horreur
d'être nous-mêmes, d'avoir le ventre creux
la cervelle creuse
la couille ou l'ovaire creux
de se foutre le doigt dans l'œil qui n'existe pas ou alors seulement pour répandre
la vue claire et dégagée - je n'ai pas la vue claire et dégagée, mon œil un cul de sac je ne suis fait que du bois
d'une croix à la dérive, d'une croix flottéearrache le cordon avec les dents, déchiquette-le recrache-le mais pose là ta main
sur l'os ou le pied par exemple, regardant ça de loin un peu comme on file quelques pièces
au type assis par terre, qu'on se fracasse le crâne à bout portant, et les petites dragées
qu'on s'enfile avant de s'enfoncer dans le bois pour ne plus se réveiller même au bout de cent ans
cent ans c'est rien, cent ans c'est la misère, cent ans c'est même pas le millième
de ce que moi je t'aime, migrantecela n'a plus d'importance
je saute par-dessus les flaques, ou dans les flaques cela
n'importe plus, les poissons rouges en leur mémoire n'importent plus ni de
quelconque couleur, on nourrit la famine, je crains que tu ne me reconnaisses pas
parmi tous ces ossements, ce charnier collectif, et si par ailleurs tu me pardonnes n'aies aucune pitié :
achève-moi - de toute la haine accumulée dans tous les corps depuis l'aube des temps achève-moi et par pitié :
achève-moirends mon âme à mon âme, je ne suis que mon âme, sinon rien
bien plus que la peur me meut - la peur n'en est que le symptôme aigu
bon s'enlise le chapeau bon ce n'est qu'un coup de vent
bon on t'équarrit sur le dos bon on te dit ce n'est que la peau, les viscères et la vidéo
on te viole ta vierge bon il faut un début à tout après tout une vie c'est rien - hein que c'est rien une vie ?
et une âme, hein c'est que dalle une âme - juste une diarrhée de ton corps-délation, hein ?je ne suis pas l'homme à se regarder en face ni de travers alors écoute-moi bien
m'éventrer sous ton nez, sous ta chatte entre tes
cuisses dodues, ce genre de convenances écoute-moi bien :
je mourrai certes mais pas sans crever, pas sans trembler, pas sans hurler de douleur et
de douleur encore
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Par lolek le 17 Juin 2020 à 06:43
mourir ne s'attendait à rien donc mourir
ne pouvait être rien. cette époque révolue
désormais chaque geste, du corps ou de l'esprit, chaque atome déplacé, chaque vibrante image
acquiert une ampleur telle - énorme c'est le mot: l'infini est énorme
la glande, anale
les larmes tout juste sincèresle chemin du retour trace une ligne ininterrompue vers l'infini, et c'est plutôt flippant
mon petit anneau de saturne. mon petit banc de square. ma mémoire assassine, saint-barthélémine. d'autres saignements ponctuels
une mélancolie, sereine et yeux plissés, me rassure
j'ai tellement besoin d'être rassuré que j'éjacule quand bien même il ne reste rien à éjaculer, que le désir désistement
a mis les boutste rends-tu compte que l'ultime culpabilité réside dans le fait de ne pas souffrir - que la souffrance
justifie la souffrance, exauce la souffrance, absout la souffrance
et que jouir doit être violent s'il ne veut être insignifiant, et le corps sans méfiance
je m'apprête à sauter dans le vide et toute ma terreur c'est que le vide
ne le soit pas vraiment, ne le soit pas totalement - c'est que le vide ne le soit
qu'en apparencetu ne sais même pas de quoi je parle et moi non plus et quand je dis toi, je me trouve tout aussi désemparé que quand je dis moi, c'est à dire ignorant
de ce dont il s'agit, de qui donc il s'agit - moi je n'ai pas mes règles c'est sûr et voilà déjà un élément tangible: il y a des hommes, il y a des femmes
qui ne s'encombrent pas de règles et d'autres que cela trahit, qui se sentiraient souillés, souillants ou souillons, il y a des hommes qui se pendent
pour bien moins que ça, et des femmes aussi mais non les femmes
ne se pendent pas trop, on ne sait pas trop pourquoi, elles préfèrent les médocs
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