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Par lolek le 22 Novembre 2019 à 06:29
il est trop tard. il est trop tard depuis trop longtemps déjà. dès lors peut émerger une forme d'éternité à laquelle on ne s'attendait pas, dans l'interstice d'un regard tombant de soi sur soi, au cas où celui-ci ne s'en relèverait pastout ce qui pleut ne pleut pas nécessairement dans le bon sens, celui qui va toujours un peu de travers, ou qui penche élégamment si tu préfères, à l'oblique pudique. droit n'a pas de sens et c'est pourquoi droit, afin de rétablir un semblant d'équilibre, penche un peu de côté
ce qui pleut ne pleut pas toujours du bon côté, et ce n'est pas qu'une histoire de vent, somme toute banale, et qui en fin de compte ne raconte rien. parce qu'elle ne raconte rien effectivement, et qu'à partir de là seulement elle devient captivante
tout ce qui pleut ne pleut pas exclusivement sur ma maison. il pleut sur les maisons voisines avec la même constance, toutes mouillées du même côté je suppose. il faut gratter un certain temps avant que ça ne se mette à saigner
je ne suis pas triste, si cela te rassure. notre capacité à souffrir s'avère limitée - à moins que ne soit limitée la cause de notre souffrance, n'agissant que par intermittence. que par intermittence j'espère, les effets s'estompant au fil des répétitions
tout ce qui meurt ne peut pas être moi - de quoi donc aurais-je l'air? et de quoi me plaindrais-je? l'interrogation à l'origine de l'univers a beau attendre une réponse de ma part, et moi faire semblant de regarder ailleurs - que donc retrouverais-je en rentrant chez moi ce soir, métaphysique beograd?
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Par lolek le 20 Novembre 2019 à 06:44
ma bite a froid. ma bite
a froid.
je sais plus ce que je fais, je balbutie je déambule, ramène tout un courant
froid.
pourtant j'hésite. hésite une nation. paresse dans les bois
bête frileuse, opaque feu
de détresse, clôture et presse
à froid.qui donc habite là. un semestre passé
creuse la terre, la boue la cendre la motte. détourne 'l vent
je pense à soi, morne. la terre est creuse
la mer est creuse, l'eau de mer creuse.
l'heure creuse.à chaque fois voire je m'arrange
je m' tire un coup. semonce
je sais que tu ne m'admires pas beaucoup, virerais-je à
bâbord du miroir, la pute
miroir-la-pute, barrage
mes œillets tout froissés, mes œillets piétinés, mes œillets dé-
fraîchis. quand mêmej'ai bu ta bétadine. j' m'abîme
tu pisses dans ma pitié, un chouï
l'amour à contre-jour, jambes de fer, nerfs ulcérés,
arbre planté. avec ses collerettes et ses cheveux mouillés. j'accouche la mousse
je sais plus où j'habite, je ne reconnais plus
ma propre peau, arrache-moi l'dos, ma propre odeur
plus mon propos...
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Par lolek le 18 Novembre 2019 à 06:29
je creuse encore sous terre, j'hiberne. décortiquant le
mensonge. pisser de travers ou
pisser (z') en travers. il neige
pisser dans la neige. il neige
ceci est mon chariot, ma mare gelée. je creuse
et plus au fond je creuse, martyrise le sommeil, et plus au fond je...
charbon sans dentj'avale un pneu
un pneu. toujours un pneu. fringale
un jour je suis mort à l'envers, je suis mort à l'univers - il creuse
nuit et jour et jour et nuit, il creuse, un jour il est mort à
l'envers. qu'elle me recrache ainsitombeau, couche-moi assis. je bande à l'élastique
ma vie ne
ressemble pas à
ma vie, et moi non plus. il neige. même quand il ne
pleut pas, il neige. c'est le jour sans
le mois sans, l'année sans, la vie sans - il neige
: ouvre grand les oreilles ce silence imputrescible...une vie n'vaut pas la mienne, à peine
malsens ton doigt. recule d'un pas
arrache-lui sa douleur lui arrache son honneur, dès lors
l'arrachement pur. il dort d'une oreille. sur l'autre il pleure
je ne sais pas
nager - même pas coulernu c'est nu. trop nu
il verdicte après moi. il a peur de se perdre. il sait pas
bien marcher avec une perche
- à quoi ça sert, une perche?
ton regard m'éclabousse. je voudrais
mais ton regard m'éclabousse, alors donc
alors je sais pas où je vais
. pardon
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Par lolek le 16 Novembre 2019 à 07:34
je ne sais pas nager. je suis
ma pensée avant même qu'elle n'y pense. sociopathe
d'un jour qui passe...
à peine si la bouée
m'accroche. nous y mettrons le temps qu'il faut, nous n'y, malgré cela,
parviendrons pasje me sens bien: un peu
pâteux dessous la langue, sans doute à cause de ce que j'ai pris, et ce à quoi je pense
ou bien ne pense pas. je pense. je mets ma vie dans la douleur,
une douleur. je ne me souviens plus avoir
été
jamais amoureuxor depuis
depuis que j'y retourne, y lance
ma ligne. mon appât. mon dépit
une joie en moi a t-il t-elle froid? pris froid? je ne me
souviens plus
avoir été jamais si vieux, et si creux
inexorablement creuxla bonté d'un homme et c'est un homme
clapotant. crachotant. crapahutant
sur ses gardes baissées, ses gonds débrayés, inamovible sur sa
ligne de défonce, il fonce
à ciel ouvert, il fonce
à bras ouverts, s'enfonce
redresse-le c'est la bonté d'un homme après tout qu'il se
débourre le crânej'ai la rage d'un homme, un autre
homme, ou était-ce une femme, une autre
femme. ou même une autre encore
aux hanches caleuses, le sexe en bandoulière, les pauvres
(z') âmes restantes, comme en
poste restante...
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Par lolek le 14 Novembre 2019 à 05:35
devenir un.
la manche me pend au bras, tu me verses un soupçon
de gnôle, de mauvaise grâce.
il pleuvra par devant, certes, il pleuvra par dessous, aussi
et toutes tomberont, qui tomb'ra la première, qui
retiendra le miochemarche en quarantaine. il s'offre
une autre gifle de gnôle, rasade shéhérazade, pure effusion
il faut dire qu'il, le faut-il dire, perd les eaux, et son reflet dans
les eaux, ça et là traversé
de filles névralgiques, ophélies faméliques
ondines sarcophages...je te lèche la bouche, je te lèche la croûte si tu veux, le trou, mais verse-moi.
il fait sage, je change de visage disgrâce, par seulement pour, envers et par devers
la rime, je te
suce un bouton - ça me vient comme ça, au plus fort du naufrage
. un boutonsilence-chevrotine. si t'écartes les bras...
jouer aux osselet avec des clous
éclope. renfrogne-moi. je m'agrippe à ta ride
si t'écartes le bas... et qu'une dent m'en tombe - j'avoue :
je ne sais pas nagerj'ai pris un truc
contre un autre truc, et ça m'a démoli, dévi-
talisé. le nombril en plein cul, la veine
d'un soupir. couvre-moi si tu peux, recouvre-
moi, taupe morte, la poussière sous
l'oculus. marron
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Par lolek le 12 Novembre 2019 à 07:08
lave les carreaux, répare l'irréparable, ment sur mesure
lave les carreaux aussi.
tâte les distances, promène ton chien entre deux averses. et sinon rien
et donc rien, d'innocente mainla pluie me sert de quelque chose, que tu ne retrouveras pas
il manque.
un peu comme des dents dans la bouche, soi à soi-même - il manque.
chaque pas hésitant à fouler ce
sol résolument étrangeret qu'est-ce que foutre là, multinationale du trou.
en marge de ses œuvres. tu n'habites plus là. et pas plus loin que ça
et pas plus tard qu'ailleurs, l'attention défaillante
il plonge. tu
n'habites plus làcela n'en finira t-il. cela n'en finira t-il
donc pas?
prends mon nom et maudis-le, maudis mon nom. replonge la taupe
l'hiver en passion brutale, en rêverie sur le billotbois brisant. tu fumes assis.
ne reste rien, d'un regard doux - un jus d'ortie peut-être
un vent teigneux se faufilant par la braguette ouverte
et le sang coagule instantanément, qu'il sourde d'un fond d'homme...
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Par lolek le 10 Novembre 2019 à 08:16
d'un jour sans référence. tu t'installes chez moi
ou alors tu t'installes en moi, à peine pardonné
à perte renvoyé. ressuscite donc un coup. vide ton verre. recommence
d'un même geste, d'une même grimace à la commissure
des lèvres, ou de n'importe quoi, recommence
allez quoi, recommenceje ne sors plus d'un somnifère. le commutateur à vide
rien sous la dent, une langue rampante
j'ai soif
tu ne me reconnais pas? j'ai soif
c'est un sac de cailloux que je charrie dans mes veines. mauvais fœtus
bourre-le de coups. masturbe-lui la bouche. embrasse-moi
pendant qu'il est encore tempscage la voix. pas un ordre, rien qu'une indication
au front de mer, juste entre les deux cieux, perce
un anus. en dur.
que je me terre, m'éclipse, remonte à l'origi-
nel néant. la brasse
à la brasse, j'ai dit à la brasse, coulée
touchée. coulée.chante-moi un cadavre
avec des cernes sous le nombril, un genre de bouffe-ta-queue
il faudra retourner la terre, puis il faudra retourner le ciel, confondre le vide
ressusciter les vivants, d'entre les vivants, bien leur brosser les dents
ça bave tellement, ces fouines
on appelle ça leur sexeil n'y a plus rien ici
à faire, ou à redessiner
j'ai bourré de colle sous la paupière. juste le temps de te dire adieu
adieu quand le temps largue, odieux
mourir sympa, faire gaffe à ne pas attraper froid, parce que froid c'est déjà trop froid
la nuit déjà trop noire, ventre de louve, bas-
ventre de louve, comme il m'aimait aussi
et là plus rien. le vide au grand complet
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Par lolek le 8 Novembre 2019 à 06:38
je ne parle plus
que par cervelle interposée
même pas. le front contre la vitre, il gèle, qu'en dis-tu, il gèle.
tu n'en dis rien, par silence interposé - il ne te viendrait pas à l'esprit
d'en avoir un. regarde ailleurs
ailleurs qu'en moi, ailleurs qu'en soi, sidéralement regarde
sidéremmentcela ne me regarde pas. cela ne se regarde pas non plus
non plus
et que cela nous tienne lieu de désastre. s'effondre
un pas en avant. s'effondre
un pas gris
entre le vide d'ici et le vide là-bas, s'effondre
le nidla soupe on la mange froide, le nier ne la
réchauffera pas, ni de battre les mains, les bras contre le tronc.
serrer les poings, la vis, se
recroqueviller sur son zizi à soi, sa substance mentale
ramassé sur son trou. il faut
rebattre les carte en brèche, il faut
recoller son bison, en recueillir la bouse, il faut
retrousser son bisonet si jamais le temps ne fut... à plein charniers
je te passe le poivre si tu me rends le sel, tu traces un cercle je m'y faufile, rien qu'aux genoux
je sais, ça n'a plus d'importance
il grandira avec le vent
à qui revient donc l'honneur de mourir, de déchirer la voile
noire, la voile noire
à quel arrêt de car, après quel dernier carsouillon
souillon, va.
couver le trognon sous l'aisselle, mourir pardonne
sur ma paume la vie ne pèse rien, pas un gramme de sein, une gorgée de lait
probablement périmé.
il s'exerce à la mort - qui ça? le temps de jeter un œil dehors, la vitre au front, la pluie en soi
rien à dire, non, rien à y redire non plus
non plus
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