-
Par lolek le 18 Mai 2019 à 06:41
enfin il y eut le jour, enfin il y eut la nuit - seuls les entre-deux présentant un quelconque intérêt
et quand j'allais à la pêche, je prenais soin de n'aller nulle part, afin qu'on ne
retrouve pas ma trace
ni mon arêteon pleurait ainsi, on pleurait tout bas, une fille te fourrait sa langue dans la bouche, puis trouvait ça dégueulasse
chacun sombre à son tour
il y a plein de lunes autour de nous - ne manque qu'une terre
où nous aurions pu non pas nous aimer (cela ne compte pas), mais conserver sa langue
dans la poche électriqueun chien me regardait soucieux - il n'avait qu'une tête de chien
le reste suivra, tentai-je de le rassurer
j'ai toujours fui les miroirs - ainsi faisant ne parvenant qu'à attiser
leur obsession à me poursuivrema glaise est un peu demeurée, alors je lui ai creusé une fenêtre à même le mur de ma propre chair
je demande pas à ce qu'on m'en congratule évidemment, mais j'aimerais pas qu'on me laisse crever de froid, une allumette à la main
à l'autre le néant...je pisse dehors, je pisse dedans par tous les temps
soit, mais quand je pisse dedans, on me dit mais non mais où tu pisses, là
alors je dis je pisse dedans
finalement je dis rien. je préfère ne rien dire. juste
je dis rien, et je pisse dehors...
votre commentaire -
Par lolek le 16 Mai 2019 à 08:52
petit trou du cul vas-y, petit trou du cul monte au créneau
ta famille te dit, allez casse-toi d'ici, casse-toi de là, moi j'aime la police
la raison d'être n'a pas toujours tenu
ni la femme nue, la mal-venue
enceinte de ses règlesj'avais couché avec ta sœur, j'avais couché avec ton frère, j'avais couché
avec chaque bâton de la roue
c'est triste
c'est triste quand on y pense
alors on s'efforce d'y penser
encore et encoreta nuit c'est une crapule, et aux crapules on leur fout
des gouttes dans les yeux. on leur verse du poison parce que le poison elles aiment ça
je me remets debout. je me remets à marcher. la tête haute
seule m'aime la mortun petit coin tranquille, très tranquille, là au bord du cloaque
rien de très compliqué - un abcès rudimentaire
on ne vaincra pas le temps
la mort ne nous bernera bien longtemps
on fera les cent pas. les cent pas ça sert à rien. on fera les cent pas pour rientoute la vie je t'ai aimée
et toute la mort aussi
maintenant que finissent l'une comme l'autre, je ne sais plus quoi faire
mais ne-sais-plus-quoi-faire ne me laissera pas tranquille pour autant
alors je perds mes bras. d'abord mes bras
puis mes jambes. ensuite mes jambes
: je n'accepte qu'une vérité en laquelle nul ne peut croire...
votre commentaire -
Par lolek le 15 Mai 2019 à 06:07
ils travaillent entre eux - ils appellent ça bâtir, baiser untel, ou rétablir les liens
ma vieille a la migraine
je ne cuisine plus. je ne cuisine plus d'un œil trop mauvais. d'une poêle cramée
un homme résiste. un homme résiste certes, en moi
mais pas moije voudrais tourner et retourner ma langue sur ce lange de mélancolie
j'abîme sûrement la grâce, pensant qu'un petit garçon soit né, cela me donne l'imposture
tu ressembles à quoi à la fin, quand toi ne comprend plus
et réciproquement?il se plaint d'un si vieux parapluie
il a tort: une vieille pluie ne sait se faire entendre
alors il reste là, sans bouger, recroquevillé dans son petit corps malingre
il attend que la chatte jouisse toute seule
il s'enterre debout - enfin... il s'enterre jusqu'au g'nouceux que j'ai humiliés... je voudrais me tuer pour ceux que j'ai humiliés, leur rendre mon néant
je voudrais leur perdre mon corps
les remercier de me perdre mon corps
je poserai des petits cailloux dessus
je traiterai ma vie entière de pisse-couchéeun petit ciel en bleu, un tout petit ciel
en tout petit bleu
j'en demandais pas tant. en fait je demandais pas tant du tant - je rêvais dans ma bouche d'un chewing gum
mâché par la licorne...
votre commentaire -
Par lolek le 13 Mai 2019 à 07:04
le quignon.
je me suis rangé du côté de la mort et ça tu ne me le pardonnes pas. personne. jamais.
le quignon.
la mort servait de tremplin vers dieu mais il y avait des trous dans ce tremplin. ces trous portaient des noms.
pas tous.
le quignon...et comme je ne suis la voix de personne, personne
ne me caresse la joue...
je me suis embrassé sur le genou de ton père
je me suis vu mort dans le miroir inversé de ta vulve, et qu'elle était ancienne
j'ai failli en creveril n'y a que dieu, le reste pue par derrière
te souviens-tu des cheveux longs, des boucles brèves, le corps blessé du logis délesté
j'en meurs d'envie
je meurs d'envie de toute cette absence me
percutant, me
persécutantj'irai à contre-genou, touché au vif
tu me rendras jaloux - jaloux de quoi jaloux de rien, juste de quoi raviver toute la haine de soi, l'héritière en sursis
je ne bandais pas: je savais qu'il suffisait
de lire le poème à l'envers...ne te présente pas à moi sous tel ou tel nom, pseudonyme ou prétexte - il n'est plus temps
de trahir ni de travestir, de simuler une jambe là où plus rien plus de jambe
qu'une jupe trop courte
sur une touffe trop drue
un rien
succédant à un rien
votre commentaire -
Par lolek le 12 Mai 2019 à 06:35
c'est la même bête, tu sens, tu souffres
c'est le verbe être: il adore quand tu marches
il adore comme tu marches, indolente, cérémoniale
immémorialedors tu dors, dans ton tout petit lit, à l'en-tête
dors demain, ne lui ressemble goutte
le miroir à cagoulepunition maigre filet, maigre filet c'est tout
c'est la mort tendre
la mort qu'on tend, un bout de sein aussi
il la rase muettesingulièrement
ça n'a pas d'importance, il lâche la rampe
c'est la mort rampe
elle baise un peu ses cheveux, elle se bai-
se un chewing gum dans les ch'veuxpartir c'est l'hécatombe, mourir se garde
je n'ai plus le sommet de ma pelouse, je n'ai plus rien
décimé, délabré, extradé - j'accouche d'un g'nou
un g'nou c'est trop, j'accouche d'un osmal inséré dans le temps, il en fuit de partout
chacun pourrait le nommer selon son herbe à lui, son tempérament
jusqu'au jour où... changeant de son, changeant de sens,
être n'en épuise le verbe...
votre commentaire -
Par lolek le 10 Mai 2019 à 07:05
on avance
on avance et pourtant on avance, on sent rien on avance
à reculons
et pourtanton se casse les dents, les gencives le bonbon
on se casse la tuile, on se casse partout
on se casse
jusqu'à la bout du mondel'amour c'est le sonne complet, est-ce que le sonne complet? l'amour
lui tire un coup, deux coups - c'est l'amour
en personne.
que dalleil me parle tout bas
d'un écrasé que toi - allez tape, tape l'hiver tape
le nez qui saigne, le nez qui pue
le nez qui goutte, allez tape
tape t'en troula sphère
céleste, elle est céleste. la sphère
je cerf-volant, mon âme
mon âme et par grand vent, haut et grand
vent.
haut
votre commentaire -
Par lolek le 8 Mai 2019 à 12:33
que lui mordrait le creux, et qui voudrait s'en plaindre?
j'ai remballé ma langue, rembourré le chemin vénéneux sur
toute la longueur du chemin et même la douleur
en perd ses écailles, j'me taille
à l'autre bout d'la nuit j'me taillecrevé va! crevard! eh pars donc en vacances!
puis panse le bonheur, le si simple
bonheur d'être, en-deçà ou au-delà même de toute existence, de toute
efflorescence, une touffe sous chaque bras, rien qu'un brin
d'herbe au centre du panierminuscule vent debout
lettre oui mais ne sachant qu'y lire, froissant
le sentiment de ne tenir
qu'à un fil, d'encre fétide, un accent gravement penchant
du côté où ça blesse, car cela blesse au corps et sous couvert, ça ne l'oublions pas
ça ne nous oublie pasà chaque tour
de manège, de magie compulsive, de manivelle ta queue
et par-dessus l'appel fuse, l'angoisse claire le vaillant clou rouillé: sauve-moi
sauve-moi, ministre chargé du salut public privé, demoiselle tombée du pont, tombée des nues raide sur le cul
sauve-moi, de rien mais sauve-moi quand même
s'il te plait
votre commentaire -
Par lolek le 7 Mai 2019 à 06:58
de tous les hommes, de tous les hommes de toutes les foires
dont sont revenus les hommes, titubés exhibant à leur cou la marque de
leur amour hors normedieu n'est plus qu'un petit trop galeux, et nous avons fini par mourir nous aussi - il eut été dommage
d'en faire autrement, et de tourner semblant: la ronde
s'échancrait vers le centrequ'aurais-je donné ma vie pour entendre braire l'âne, tocsin d'im-
muable fébrilité - j'ai les pieds g'lés, les pieds les couilles, et jusqu'à la pom-
me d'adam, complètement g'léeun homme, une idée morne, nous descendions
prêtant nos flancs au carmin des morsures, et ce que nous enculions
tournait vers nous
face de vent, grimace ecchymosée, cassandre d'aubépine et cætera
et cætera...et dire qu'on affuble les hommes
de prénoms à la con, de cornes
de carences malignes, du crottin sur le crâne des bêtes, on n'immolera plus
que soi, tant que soi le vaut bien, et tant pis
si soi le vaut pas bien
votre commentaire