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Par lolek le 3 Décembre 2018 à 08:04
quand tout s'enchevêtre de façon permanente, la mer est nécessaire
une mer, celle-ci ou celle-là, la mer en général
en général l'étant
succombe à plus petit que soi
sauf un dimanche, jour de grève ou jour férié en quel cas
tout est permis, force prémonitoire
du rienje n'ai jamais eu de chien
j'en parle tout le temps cependant je n'ai jamais eu
de chien - à part une charogne une fois, se décomposant entre deux champs arides, christ sans croix ne mendiant
plus de caresse - outre ça nulle entre nous
divergencesi léger le sommeil, et le coma profond
renoncer à l'éternité fit de nous d'aberrants, d'exubérants sacrifiés
marcher sur la plage n'arrêta pas la marée
et personne ne sut qui avait affaire à qui - on se disait donc à quoi bon
la résurrectionle vieux parle de chose mais on n'a pas idée
on n'a pas idée d'un condamné à mort, squattant sa chaise vide
alors on le tue, ça évite d'y penser
car y penser ça pue. s'en approcher ça pue. se regarder en face (gare au quidam)
ça pue. ou bien de biaisquelle heure oui mais quelle heure - aucune: on s'éveille trop tard
de réel que l'éveil pourtant, autrement dit le deuil, ou l'orgasme du deuil
le reste du temps fait comme il peut, plongeant
plongeant et dans l'inanité primitive, s'abîmant...
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Par lolek le 1 Décembre 2018 à 07:03
(du néerl. bas drinken : boire beaucoup)
je me suis bercé bercé de quoi, je t'embrasse dans un coin
de mon panier à crabes, j'te lèche la bouche
car mes pommes sont des crabes, et non point insoucianceles matins-là
sont de faux matins, débrouille-toi comme tu peux, dis-leur que
tu leur en veux pas, que t'en veux à personne, ni à ces hommes morts
se levant tôt matin, comme tous les matins-là
pour aller faire quoi, et panser où leur bête?je m'y suis mal pris
tant en ce qui me concerne qu'en ce qui ne me
concerne pas je m'y suis
mal pris, ma vie abonde en ce sens-là alors accorde, me dis-je accorde
ton vieux violon
aux vieilles libidosparis n'en a que dalle, ainsi bat la campagne, j'ai quelque chose de triste
quelque chose d'un triste
la soif unique que les grandes urnes vident
m'a semblé peu probableles hommes chambres à air
crevèrent tout' en même temps, on eut seulement le temps
de dire je, puis de passer le temps
de tuer un chien quand il ne restait plus
qu'un chien à tuertoute cette vie moi m'attrape par les cheveux, et tire dessus
tirana certes très belle, et que dire d'elbasan
les lignes d'un destin atterrissent quelque part et je retire ma, la
au dernier moment main
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Par lolek le 29 Novembre 2018 à 11:49
fusil je tire sur un chien rouge, le même chien rouge
qui chaque jour m'attend sur le trottoir d'en face
et ne me parle pasmourir ne suffit plus pour accéder à l'immortalité il nous faudra
monter d'un ton en radicalité, tenter la caresse sur
les couilles du monstre endormi, chanto-
nner sous l'acierma participation au combat restera nulle, je tire les bottes des agonisants afin d'
en aérer les pieds, ultime confort et réconfort
d'un mégot rougeoyant dans
la bruine, piètre prière...c'est vivre les visages, et leur donner un nom
et je dis bien donner, tant ce qui n'est pas donné
valeur égale à nulle -
je suis la vie et son suicide
je suis la vie et sa hantise
je suis la vie
et sa résurrection (c'est dire si je parle du fond de
la tourbe...)(lécher l'os de ses morts, est-ce que
ça désaltère?) les hommes sont morts et ils ne disent rien - les morts
n'ont rien à dire, ils se
tâtent le pouls, le pouls leur dit
adieu ou comment dire
adieu
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Par lolek le 27 Novembre 2018 à 12:57
les hommes font ci les hommes font ça, mais en fait même pas
je bande à ton passage, j'ai tout le reste du temps
pour débander, déboutonner, parfois me demander
quelque choseje marche comme je marche, plus ou moins droit, présumant
vaguement d'une issue
s'il n'y en a pas ça n'fait rien, on rebroussera
chemin, ou autre choseje veux bien que l'on m'aime mais pas trop
ou pas tellement
un jour ça change rien
là où la mer éclate, je ne suis rien
et où je me contente de n'être rien, la mer se calmeon ne peut pas être vrai on ne peut qu'
être déshabillé de son mensonge, violé en quelque sorte, trahi en son âme
on ne peut que se trahir, se dénoncer
à sa propre, très propre pulsion
de mortj'ai ramassé un chien dans la rue et depuis il me suit partout
je crois qu'il ne répond
qu'à mon nom, moi qui ne réponds
à aucun nom
tu me dis je suis chienne, je te réponds je suis de mèche - mais tu me dirais n'importe quoi je
te répondrais n'importe quoiun jour j'avais une huître dans la bouche
ou carrément c'était la bouche qui servait d'huître
la mer n'est jamais loin, l'au-delà borde l'ici, l'éclabousse même
je me mets un bavoir - par précaution d'abord, mais surtout parce
que c'est plus propre
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Par lolek le 26 Novembre 2018 à 06:19
partir c'est hors la tombe, je ne me prédestinais
à rien, le chapiteau percé laissant
passer la pluie...nous éclairent nos morts - nous la tête contre l'mur, la cuisse en friche et le coït
ininterruptus or la fraternité des uns
fait la fraternité des autresun cheval c'est tellement rapide - surtout quand ça fout rien
surtout quand c'est un âne
que ça refuse d'avancer et que lolek le porte
sur son dos et parfois même, pour le faire rire le fait sauter
sur ses g'nouxnos cheveux sont plus longs par derrière, contournant les oreilles, on est tous d'amiens-nord
je m'appelle comme il faut, je sais plus trop comment, me tenant plutôt droit
penchant raide et des poux sur la langue
on en ramasserapetit prisonnier de nos rives si tu t'échappes ne reviens pas
si tu reviens t'es con, on se fait tous manger
là où on r'vientc'est juste dommage que la circonscription
aille pas jusqu'à la mer...
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Par lolek le 24 Novembre 2018 à 07:18
blanc d'œuf: brûlent les tripes, la tête est froide
de même qu'en un seul jour, et d'une seule bouchée, les marées
hautes concluent aux marées
basses c'est comme ça, on essaime et on finit par s'en remettre aux
choucasêtre vivant c'est rien, mais remonter la pente...
vision apocalyptique d'une giclée d'arbres mouillés, et soi le rachitique,
l'enfant gâché de l'outre-face, la tête creuse entre deux claques
le sale bâtardla probabilité d'en vivre un autre
la seule unique mais toujours vierge
il se retourne, puis se retourne, se retrouvant ci-céans pris dans un écheveau d'horizons
une dent le perturbe, tombée jadis dans l'i-
négal combat de l'ombre
contre son campd'ailleurs le temps n'est plus à refaire, ni la vie par derrière
on te dit que dieu n'est pas un virus, mais bien au centre d'un système
éminemment immunitaire, la chaleur ci-devant
un peu partout les dents m'en tombent, un silence claqué
m'en a muré l'issue...
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Par lolek le 22 Novembre 2018 à 06:49
tout roule un peu vite - il nous faut camper
sur nos pieds, nos petits pieds tordus
bots et rabotésquand on ne peut plus échapper à dieu, quand ne reste que ça
craquent les digues
sous un râle de mouetteje ne m'ennuie pas, je crève
d'affliction
un petit bassin me tend sa flaque, un petit bassin
m'aspire au fond de luila neige dans le cou ou le poil à gratter il faudra tout, tout
pardonner
dégivrer le rétroune vie part en couille, une autre
exécute sur place
quelque saut de grenouille
retombant sur son flasqueje voudrais convenir, convenir avec toi
d'un cheminement facile, de par les berges noires, et pas seulement
- ne mourons pas
sans se l'avoueron ne se
dit presque rien, et si dans ce presque
s'immisce une allusion, ne rebroussons pas
chemin si tôtje m'en vais quelque part
d'un pas creux, je n'y crois plus vraiment j'attends
désespérément dieu, désespérément rien, désespérément c'est toutil manque à mon oreille
une boucle, la voix douce de l'écho, un silence
répandu sur la cendre
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Par lolek le 21 Novembre 2018 à 07:53
j'irai cracher mes dents, chier ma langue dans ton trou o dieu vagin fétide, des fois je me sens juste au fond de toi tel un
stérilet désappointémais pourquoi mon amour, pourquoi ne veux-tu pas
faire
partie de ma famille - est-ce parce que
je
n'ai pas de famille est-ce parce que
je
mange tout seul
et dans mon trou, si profond trou
tombe dedans, dedans tout seul?je mange pas d'os, ronge pas mon frein - j'aime pas la viande
un temps me maltraite, foutu temps, je le traite de
foutu temps, il me crache à la gueule
il me crache tout l'temps, que veux-tu, que puis-je faire, je me trouve tout
nu, nu dans le glairej'apporte un espoir - à toi
de le réanimer, néant
souffle sur les cendres, néant, et prends en plein le nez, plein la vue
une bouée ne suffit pas, siphonner l'océan ne suffit pas, pleurer
n'est pas assez
je remonte mon slip, et droit devant je vais traversant
la fouleje n'irai pas plus loin, je tombe dehors
la nuit nettoie tout
marcher main dans la main, dire qu'on marchait
main dans la main, le dodo clandestin
un cyprès a poussé, très haut cyprès - plus l'arbre monte, plus la voix
porte loin
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